Chalouper
Gaël Faye
Un jour viendra le corps tassé
Les parchemins sur nos visages
Ceux qui racontent la vie passée
Tous les succès et les naufrages
Et nos mains qui tremblent au vent
Comme des biguines aux pas légers
Continueront de battre le temps
Sous des Soleils endimanchés
Un jour viendra, on fera vieux os
Des bégonias sur le balcon
Un petit air de calypso
Photos sépias dans le salon
Malgré la vie, le temps passé
Malgré la jeunesse fatiguée
Personne ne pourra empêcher
Nos corps usés de chalouper
Chalouper, chalouper
Chalouper, chalouper
Chalouper, chalouper
Avant qu'le printemps s'fasse automne
Que l'on s'éloigne de la rive
On scratchera du gramophone
Quelques ritournelles caraïbes
On s'épuisera sur le dancefloor
En de petits pas économes
Tant que sera levé le store
Nos palpitants seront métronomes
Elles me reviennent, les années folles
Quand on mourrait seulement de rire
Oh, rappelle-toi du malecón
Le clapotis de nos souvenirs
Un jour viendra cette ritournelle
Quand ma voix se sera envolée
Je te supplie en souvenir d'elle
De continuer à chalouper
Chalouper, chalouper
Chalouper, chalouper
Chalouper, chalouper
Oh fais-moi tourner sous mes pas
Glissent les années, toi et moi
Jusqu'au bout d'aimer, on pourra
Chalouper, chalouper, chalouper
Oh fais-moi tourner sous mes pas
Glissent les années, toi et moi
Jusqu'au bout d'aimer, on pourra
Chalouper, chalouper, chalouper