Mon Père disait
Jacques Brel
Mon père disaitC'est l'vent du nordQui fait craquer les diguesA ScheveningenÀ Scheveningen, petitTellement fortQu'on ne sait plus qui navigueLa mer du nordOu bien les diguesC'est le vent du nordQui transperce les yeuxDes hommes du nordJeunes ou vieuxPour faire chanterDes carillons de bleusVenus du nordAu fond de leurs yeuxMon père disaitC'est le vent du nordQui fait tourner la têteAutour de BrugesAutour de bruges, petitC'est le vent du nordQu'a raboté la terreAutour des toursDes tours de BrugesEt qui fait qu'nos fillesOnt l'regard tranquilleDes vieilles villesDes vieilles villesQui fait qu'nos bellesOnt le cheveu fragileDe nos dentellesDe nos dentellesMon père disaitC'est le vent du nordQu'a fait craquer la terreEntre ZeebrugesEntre Zeebruges, petitC'est le vent du NordQu'a fait craquer la terreEntre Zeebruges et l'AngleterreEt Londres n'est plusComme avant le délugeLe poing de BrugesNarguant la merLondres n'est plusQue le faubourg de BrugesPerdu en merPerdu en merMais mon père disaitC'est le vent du nordQui portera en terreMon corps sans âmeEt sans colèreC'est le vent du nordQui portera en terreMon corps sans âmeFace à la merC'est le vent du nordQui me fera capitaineD'un brise-lamesOu d'une baleineC'est le vent du nordQui me fera capitaineD'un brise-larmesPour ceux que j'aime