Ce Georges
Salvatore Adamo
Mais qu'est-ce qu'il a, mais qu'est-ce qu'il a, ce Georges,
A me faire sortir le cœur par la gorge
Mais qu'est-ce qu'il a, mais qu'est-ce qu'il a ce type,
Qu'est toujours là même quand personne le bipe
Oh là, là ! Oui, ses yeux de braise
Et sa p'tite fossette au menton
Je n'en dors plus, j'en deviens niaise,
Je fonds, en pamoison, je soupire son nom
Et elle achète des tas d' revues
Pour y découper ses photos
Sur tous les murs, l'air détendu,
On voit sourire le beau cabot
Si encore c'était Clark Gable,
Autant en emporterait le vent
Mais je dois me farcir sa belle gueule,
De Don Juan, toute la journée, sur mon écran
C'est quand même mieux que ton football,
Occupe-toi, lis ou bien picole
Mais si je bois, j' réponds plus d' moi,
J' supporte plus c' ménage à trois
L'autre soir, en rentrant du boulot,
Avec délice, j' passe mes pantoufles
Mais vl'a qu'il rapplique aussitôt,
M'agresse, à me laisser sans souffle
Est-ce que mon Georges se permettrait,
D' se laisser aller comme tu l' fais
Ah ! Il a raison, Aznavour,
T'es beau à r'garder, tu tues l'amour
Mais qu'est-ce qu'il a, mais qu'est-ce qu'il a, ce Georges,
A lui faire sortir le cœur par la gorge
Chaque fois qu' Monsieur sort son chef-d'œuvre,
Faut qu' j' la conduise au cinéma
Pendant qu'elle avale ces couleuvres, oh là là,
Moi j' tourne en rond, j' fais les cents pas
T'as qu'à m'attendre dans un bistrot,
Ah ! Vraiment, elle me pousse au crime
Je prendrai le dernier métro,
Puisque j' te saoule avec mon film
Va t'en le r'joindre à Hollywood,
C'est ça, va te goinfrer de fastfood
Et toi, fiche-moi la paix, pauvre pomme,
Prends-en d' la graine, ça, c'est un homme
Mais qu'est-ce qu'il a, mais qu'est-ce qu'il a ce Georges,
Tu parles d'une exclusivité,
Ton super Georges, il est cloné
Mais qu'est-ce qu'il a, mais qu'est-ce qu'il a, ce type,
Qu'est toujours là, même quand personne le bipe
Mais qu'est-ce qu'il a, mais qu'est-ce qu'il a, ce Georges