Fils de Joie
Stromae
Être seul c’est difficile
Et là, ça fait des années
Et de juger c’est facile
Surtout quand on n’y a pas goûté
Le plus dur, ben, c’était la première fois
Puis le plus dur, c’est de savoir quand s’ra la dernière fois
C’est vrai, j’suis pas contre un peu d’tendresse de temps en temps
Et puis, cette fois-ci, ben, j’pourrais l’faire en l’insultant
Oui tout est négociable dans la vie, moyennant paiement
En plus j’suis sûrement son meilleur client
Mais oh!
Laissez donc ma maman
Oui je sais, c’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai
J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère!
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux
Pourquoi tout le monde me déteste?
Alors qu’c’est moi qui les nourris
Leurs vies seraient bien plus modestes
Sans moi, elles s’raient pourries
Le lit et la sécurité
Ont un prix Madame
Ben oui dans la vie tout se paie
On n’te l’avait donc jamais appris
On m’accuse de faire de la traite d’êtres humains
Mais 50, 40, 30 ou 20 %, c’est déjà bien
Faudrait pas qu’elles se prennent un peu trop pour des mannequins
Mesdames, ou devrais-je dire putains!
Mais oh!
Laissez donc ma maman
Oui je sais, c’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai
J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère!
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux
Je sais qu’c’est ton boulot
Mais faut bien qu’j’fasse le mien, non?
Entre l’tien et le mien
La différence, c’est que moi je paie des impôts
Allez, circulez, Madame
Reprends tes papiers et c’qui te reste de dignité
Pauvre femme, pffff
Trouve-toi un vrai métier!
Mais oh! (Mais oh!)
Laissez donc ma maman
Oui je sais (oui je sais), c’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros (c'est un héros)
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai (que j'en parlerai)
Que j’en parlerai (que j'en parlerai)
J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère!
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux