Amor de Madre

13 décembre de l'année quatre-vingts à trois heures vingt-quatre du matin
Nait un petit gars aux yeux bleus, cheveux châtains
La mère, pleine de fierté après tant de temps
Enfin sourit, émue
Elle pleurait, inquiète, l'infirmière demande, quelle est la raison

Eh bien, le père, après seulement six mois
De cette grossesse, les a abandonnés
Il n'a laissé ni raison ni trace
Un matin, il est parti et n'est jamais revenu
Et la mère n'oublie pas ce jour-là
Où cet homme ingrat l'a trahie

Le petit, à huit mois, ressemble à son père et dit déjà maman
Les conflits commencent
Et l'aide sociale ne suffit pas, personne ne veut aider
Il faut juste comprendre que son fils a besoin de manger

Et le loyer est en retard de deux mois
L'argent qui entre ne suffit à rien
Des décisions, cette mère en a prises
La prostitution l'a aidée à s'en sortir
Et ce petit ne se rendait jamais compte
De ce que sa mère faisait pour lui, rien de plus

Les années passent, et le petit chéri de maman, maman
Vit comme un roi
On ne lui a rien refusé. Oui, il a eu tout ce qu'il voulait
Prétentieux et vaniteux, le jeune homme est devenu et se croit le meilleur

Grâce à la sueur de sa mère, il a une voiture neuve
Et s'habille en Armani, c'est tout
Juste un ami d'enfance
Et beaucoup d'ennemis à cause de sa personnalité

Quand tu seras grand
Je veux que tu sois avocat ou un grand militaire
N'oublie pas que tu n'as pas de père
Et la copine que tu choisis doit t'aimer
Je suis ta mère, ton père et ton amie
C'étaient les mots de cette maman

C'est l'histoire d'une mère insatiable
Qui, en élevant son fils, a commis une erreur
Elle n'a pas écouté les conseils, a suivi ses sentiments
Et même si elle a vendu son corps, pour son fils elle a lutté

L'amour d'une mère est un amour infini
Ce fruit dans son ventre est un cadeau de Dieu
Parfois, on fait des erreurs
Et cette pauvre femme n'avait pas d'autre choix

16 décembre 2003
Ce n'est plus un enfant, il a déjà vingt-trois ans
La mère pleure, son fils a changé
Il a de mauvaises fréquentations et consomme aussi des drogues

Elle lui a donné des conseils et il n'a jamais écouté sa mère
Un jour, on a frappé à la porte, des officiers
Cherchant un meurtrier correspondant à sa description
La mère n'y croyait pas et, en pleurant, disait : Mon fils n'a tué personne
Et la mère, en larmes, criait de douleur : Aie pitié de moi, Dieu

Elle se fichait des preuves
Son fils était innocent dans son cœur
Pendant que le fils souffrait en prison
Sa mère a plus souffert et est morte

Le fils, maintenant, réalise à quel point sa mère était bonne et il ne l'a jamais valorisée
Il se met toute la faute sur le dos et se souvenir de comment c'était est un châtiment de Dieu