Fresas Con Nata
Ayax y Prok
Fraises avec Crème
Faisant résonner les timbales, allez, c'est le carnaval, ma gente à Carvajales
Je veux que tu vacilles, que tu titubes, si tu vois, cours et dis-le
Que ça bouge déjà, c'est du cinéma
Je suis à la Cruz Verde, dans l'atelier d'art
Racine et esprit, fumant du kenke, je ne fais pas le kinki
Où, quand, je me sens comme Marlon Brando
Tombant dans les orangers, sur une mer rouge
Partant très loin, allongé dans le lavadero du Realejo
Pensant aux vieux, aux liasses, aux couteaux
Je sais que si je t'attrape, ce ne sera que des barreaux
Je n'ai plus de boussole, je vous passe au papier de verre, corrompus
Coca et putes de luxe, le pain de vos enfants
Les feuilles tombent, je suis dans la rue
Le ciel est rouge, sur le fil du rasoir
Sur une jambe, tombant dans la
Vous ne faites plus pitié, mettez-vous au boulot avec la balle
Sautez la file, la queue
Trouve-toi une maison dans la crique
Une bonne gitane qui prend la pomme
Soeur, regarde comme ça sonne
Je viens de la belle époque, folle
Canne, chapeau haut de forme
Imperméable et cape, vivant en squatte
Crache seulement quand ça chante
Ne mens pas, je ne paierai pas d'amende
Si l'argent va pour une double malta, mojito à la menthe
Toi, fume en peignoir, ça se voit que j'ai le don
La vie me tue, un détail, lac
De sagesse sans paiement, de finesse je bois
De fissure avec clou, bien sûr
De figure blé, de fraîcheur et luxe
Tu sais, fraises avec crème
Ça ne s'explique pas, sers-moi un autre verre
Tout ce qui rentre, je suis dans ma gloire, dans ma pomp
Mais si tu touches à ma famille, j'achèterai une pipe
Prends-en une autre avec de la mousse jusqu'à l'aube
Le coma, pardonne-moi maman
Je ne mourrai pas dans mon lit, ma vie est une flamme
Le monde est dans mes doigts, mon âme me guide
Où ça se remplit le plus, ça ne m'échappe plus
Elle veut toujours plus, ce n'est pas ma faute
Je vois déjà des rappeurs qui regardent avec une loupe
Ils surveillent, ce sont des limaces
Mais dans mon sac, j'ai du napalm
Mon rêve est au Népal, pas l'argent
Écarte, coupe, ça m'importe, que le rap se corrompe
Je ne tombe pas dans le piège, je suis avec mes règles
Assis sur ma planche, ma canette, ma weed
Faisant du freestyle à mes plantes
Prok s'organise, il a toujours des objectifs
Si tu ne me connais pas, pourquoi mentir, espèce de mendiant
Ici, celui qui ressent est celui qui commande
Peu importe la taille, même s'ils suivent la mode
Si ça ne lui va pas, il n'a pas eu de vie, fatigue
Il le fait au cas où ça passe, ça ne sert à rien
Ne mettez pas votre cul pour quelques pièces
Mon rap est vrai, ne vous vendez pas
J'ai enlevé le déguisement du XXIe siècle
Maintenant je suis nu, nageant au fond
Enfoncé dans la boue, déchaîné comme Django
Où suis-je en train d'aller ?
Cette merde, je ne la vends pas pour Hard
Le Foyone, le Fernando, je trinque
Pour que ce putain de monde change
J'envoie un message à ceux qui sont mous
Je coule comme la pluie descendant par le canal
Comme un zodiac arrivant à Algeciras
Merde des années 90 pour des gamins avec de la cire
Lilac New Era, une pièce à deux faces
Arrête, arrête, arrête, la vie est chère
Et rien de mieux que ça, que mara, mara, mara
Sauvera la lutte, la date approche
Je le mets sur la façade, sur le liège
Chaque jour je le barre, c'est un de moins
Blas aux platines, rap dans le carnet
Un seul coude, deux jumeaux
Donnant du bon rap, ça nous manquait.