Lamento Della Ninfa

Il n'avait pas encore
Ramené au monde le jour
Qu'une demoiselle sortit
De son propre logis

Sur son visage pâle
On voyait sa douleur
Souvent un grand soupir
S'échappait de son cœur

Piétinant des fleurs
Elle errait ici, là
Ses amours perdus
Ainsi pleurant va

Amour, disait le ciel
Regardant son pied s'arrêter
Où est la foi
Que le traître a jurée ?
Miserella

Fais que mon
Amour revienne comme il était
Ou bien tue-moi, que je
Ne souffre plus

Miserella, ah plus, non
Je ne peux pas supporter tant de froid

Je ne veux plus qu'il soupire
S'il n'est pas loin de moi
Non non, que ses tourments
Ne me parviennent plus, hélas !

(ah miserella, ah plus non, non)

Pourquoi je me consume pour lui
Lui si orgueilleux
Que oui, que oui, s'il s'en va
Me priera-t-il encore ?

Miserella, ah, plus non
Je ne peux pas supporter tant de froid

S'il a un regard plus serein
Elle qui n'est pas la mienne
N'enferme déjà plus
Un amour si belle foi

Miserella, ah, plus non
Je ne peux pas supporter tant de froid

Et jamais de doux baisers, jamais jamais jamais
De cette bouche tu n'auras
Ni plus suaves, ah tais-toi
Tais-toi, car tu le sais trop bien !

Oui, entre des pleurs dédaigneux
Elle éparpillait ses voix au ciel
Ainsi dans les cœurs amoureux
Amour mêle flamme et froid.