Te Ver

Te voir et ne pas te désirer
C'est improbable, c'est impossible
Te posséder et devoir oublier
C'est insupportable, c'est une douleur incroyable

Te voir et ne pas te désirer
C'est improbable, c'est impossible
Te posséder et devoir oublier
C'est insupportable, c'est une douleur incroyable

C'est comme plonger dans la rivière
Et ne pas se mouiller
C'est comme ne pas mourir de froid
Dans la glace polaire

C'est avoir l'estomac vide
Et ne pas déjeuner
C'est voir le ciel s'ouvrir en été
Et ne pas s'enthousiasmer

Te voir et ne pas te désirer
C'est improbable, c'est impossible
Te posséder et devoir oublier
C'est insupportable, c'est une douleur incroyable

C'est comme attendre le plat
Et ne pas saliver
Sentir ses chaussures trop serrées
Et ne pas les enlever
C'est voir quelqu'un vraiment heureux
Sans personne à aimer
C'est comme chercher dans les buissons
Une étoile de mer

Te voir et ne pas te désirer
C'est improbable, c'est impossible
Te posséder et devoir oublier
C'est insupportable, c'est une douleur incroyable

C'est comme ne pas sentir la chaleur à Cuiabá
Ou, comme à l'Arpoador, ne pas voir la mer
C'est comme ne pas mourir de rage
Avec la politique
Ignorer que l'après-midi va traîner et être mythique

C'est comme regarder la télévision
Et ne pas dormir
Voir un petit chat sur le sol
Et ne pas sourire

Et comme ne pas goûter le nectar
D'un bel amour
Après que le cœur détecte
La plus belle des fleurs

Te voir et ne pas te désirer
C'est improbable, c'est impossible
Te posséder et devoir oublier
C'est insupportable, c'est une douleur incroyable

Te voir et ne pas te désirer
C'est improbable, c'est impossible
Te posséder et devoir oublier
C'est insupportable, c'est une douleur incroyable